Il y a très longtemps, les « Amawtas », sages des Andes, ont annoncé qu’une nouvelle ère arriverait, un nouveau « Pachakuti », une période sacrée lors de laquelle tout changerait. Ce qu’ils ne nous avaient pas dit alors, c’est que ce « Pachakuti », ce changement cyclique de temps, serait féminin.
Dans la période que nous vivons actuellement, le réveil du féminin s’est accentué. Quelque chose à l’intérieur de nous nous appelle, nous guide, nous aide à comprendre que nous faisons partie d’un tout beaucoup plus grand. Cette lumière presque invisible située entre nos yeux s’appelle le « ñawi », l’œil sacré qui peut voir l’invisible en nous-mêmes.
Un chemin de guérison
Lorsque nous nous aimons nous-mêmes, lorsque notre amour s’élève, alors l’amour en lui-même grandit, se multiplie, se magnifie. C’est alors que nous commençons à guérir, et la guérison fait partie de ce chemin.
Guérir à partir de l’amour, nous permet de nous connecter à l’adolescente, à celle qui a commencé à jouer avec la sexualité, avec les limites, les interdits, à enfreindre les règles et à entrer dans des jugements, à être domestiquée. Nous pouvons alors l’aider à comprendre et à chercher une solution efficace.
Guérir à partir de l’amour, nous permet de nous connecter à notre essence guérisseuse. Alors, petit à petit, nous pouvons regarder avec du recul chaque étape de notre vie afin de la nettoyer et d’en recueillir ces cadeaux que l’expérience convertit en sagesse.
Guérir à partir de l’amour nous permet de nous rapprocher de la petite fille qui vit en nous, de la reconnaître et de l’aider à exprimer toutes ses peurs, ses colères, ses rancoeurs, sa souffrance, ainsi que ses rêves, toujours à partir de l’amour.
Le réveil de la Femme Sacrée
La femme sacrée s’éveille, comme une fleur qui se réveille en hiver. Alors, elle reconnaît le temple qu’est son propre corps. Chaque morceau de peau est sacré, chaque cellule, chaque goutte de sang est sacrée. Elle se reconnaît fille des éléments : le feu, le vent, l’eau et la terre sont en elle, elle les ressent et les aime. Elle aime son corps, elle l’accepte, elle l’honore. Elle ne le voit plus à travers ces yeux qui le jugent, elle le voit maintenant avec les yeux du cœur. Elle réveille l’amour pour chaque partie d’elle-même, et cela fait grandir son amour. Elle est la gardienne d’un temple sacré, son corps est le sacré qui la contient.
(Extrait du livre « Wilumi » (« Prêtresse » en aymara) – Neila Marquina)
Lorsque la femme sacrée s’est éveillée, elle cherche alors à s’honorer elle-même à travers son corps, à honorer ses émotions, ses rêves, elle fait davantage attention à elle, elle s’écoute, elle entre dans son ressenti, elle écoute son intuition, ainsi que les messages qu’elle peut désormais percevoir au fur et à mesure qu’elle avance, que ce soit en sortant du métro ou sur le chemin du travail.
Elle commence à comprendre le langage de l’univers, ce langage invisible qui la reconnaît, parce qu’elle s’est reconnue elle-même. Cette reconnaissance lui permet de voir, d’ouvrir encore plus le ñawi – la vision, cet œil qui permet de voir l’invisible.
Les êtres qui l’entourent ne sont plus seulement des êtres humains qui sont là par hasard. L’amour que contient sa magie s’étend, et lui permet de les aimer profondément, d’aimer la magie qui habite en eux, d’aimer leur mystère. Leurs doutes, leurs craintes, éveillent en elle l’amour, la compassion, cette compassion saine qui permet de comprendre l’autre, de se mettre à sa place, car elle reconnaît en l’autre son frère ou sa sœur, non par le sang, mais parce que comme elle, c’est un être de lumière dans un corps humain.
Alors, les yeux de la femme sacrée se mettent à briller, et dégagent cette beauté mystérieuse que seuls ceux qui se sont éveillés peuvent reconnaître. Et c’est là, à cet instant, qu’elle cesse d’être seule… et fait partie du sacré de l’univers.
Auteur : Warawara Neila Marquina, traduit par Elodie Concha Drevet
Dans nos sociétés occidentales, nous avons souvent bien peu de temps pour nous connecter à nous-mêmes : nos agendas sont remplis, nos vies sont organisées, planifiées, de rendez-vous en rendez-vous, d’activité en activité. Nous courons du matin au soir, et ne prenons pas le temps de nous écouter, d’écouter notre intériorité, de nous relier à la nature et au monde qui nous entoure.
Pour moi, les sagesses ancestrales ne sont pas seulement des havres de paix que je m’accorde lors d’un stage, en-dehors du temps, pour retomber ensuite dans le tourbillon de la vie. Elles font désormais partie de mon quotidien, à travers les pratiques qui m’ont été transmises. Ce sont de petits moments que je m’accorde chaque jour pour revenir à moi, pour me connecter à la Pachamama (Terre-Mère), à Tata Inti (Grand-Père Soleil), aux éléments sacrés, à mon essence.
Je te partage ici quelques-unes de ces pratiques, en espérant qu’elles puissent t’inspirer !
Prendre un temps pour soi au réveil
Chaque matin, je me lève alors que la maison est encore silencieuse, afin de prendre un petit temps pour moi au réveil, avant de démarrer la journée.
Selon les jours, je peux danser, méditer, faire des étirement, du yoga, un auto-massage, etc. Je peux y consacrer un long moment, si j’en ai le temps, ou juste quelques minutes si cela n’est pas le cas.
L’essentiel étant de faire quelque chose qui nous fait du bien, qui nous fait plaisir, afin d’élever nos vibrations et de démarrer la journée en douceur.
Pour ma part, ce petit moment me permet de me sentir nourrie ; je me sens plus à même de donner ensuite, lorsque les enfants se lèvent. Et même si la journée derrière est bien remplie, le fait d’avoir pris ce temps me permet de l’appréhender de manière beaucoup plus sereine et détendue.
Saluer le soleil
De nombreuses traditions réalisent cette pratique, chacune à leur manière.
Pour ma part, je suis engagée sur le chemin de la sagesse ancestrale amawtique (tradition andine issue de Tiwanaku près du lac Titicaca en Bolivie, que je te présenterai dans un prochain article), c’est donc à travers des postures corporelles qui m’ont été transmises par Warawara Neila Marquina, qui me guide sur ce chemin, que je reçois presque chaque matin les premiers rayons du soleil.
Lorsque j’ai commencé à réaliser cette pratique de manière régulière il y a un peu plus d’un an, j’ai très vite senti une nouvelle connexion s’établir avec Tata Inti (Grand-Père Soleil en aymara). Sentir ses rayons caresser ma peau me remplit chaque matin de lumière.
Cette pratique active notre chakra solaire et par là même, notre énergie masculine, la réalisation de nos rêves et de nos projets.
Si tu as envie d’essayer, tu peux le faire simplement : cherche un lieu dans la nature dans lequel tu pourras recevoir directement les premiers rayons du soleil, mets-toi pieds nus si cela est possible afin d’être directement en contact avec la Terre-Mère, et lève tes mains vers le soleil, en dirigeant tes paumes vers lui. Garde le silence, centre-toi sur ta respiration, et observe comment la lumière du soleil inonde tout ton corps et illumine tout ce qui t’entoure.
Je te conseille de réaliser cette pratique plusieurs jours de suite afin d’en ressentir les effets (7 au minimum, 21 si cela est possible !).
Si tu ne peux pas le faire au lever du soleil, tu peux également prendre un petit moment, dans la journée, pour le saluer, ou encore le soir juste avant qu’il ne disparaisse !
Pour moi, ce moment est devenu un acte essentiel à mon bien-être, que je réalise le plus souvent possible ; une façon de me connecter à la magie de la vie dès le réveil, de commencer ma journée en connexion avec la nature et les éléments.
Cultiver la gratitude
Cultiver la gratitude est une pratique très simple mais très puissante, qui élève notre taux vibratoire et nous permet, en portant notre attention sur ce qui va bien, de le faire grandir.
Chaque matin, avant de me lever, je prends un temps pour remercier la vie de cette nouvelle journée qui démarre, je remercie mon corps de me permettre de vivre cette journée. Je remercie pour toutes les bénédictions à venir. Tout au long de la journée, je prends le temps d’apprécier les « petits bonheurs » de la vie : un câlin de mes enfants, une douche chaude, les rayons du soleil sur ma peau, une odeur agréable, un bon repas… Chaque soir, je remercie pour la journée qui s’est écoulée.
Souvent, je prends un petit temps face à mon autel, je me place dans mon coeur, et je remercie la vie pour tout ce qui me vient : pour ma santé, celle des êtres qui me sont chers, pour les personnes qui m’entourent, pour ces 2 merveilleux petits êtres qui mettent tant de joie dans la maison, pour la maison qui m’abrite, les aliments qui me nourrissent, pour toutes ces personnes que j’ai rencontrées tout au long de ma vie qui me permettent d’être là où je suis aujourd’hui, etc.
La gratitude élève notre vibration et ouvre notre coeur. Pour ma part, elle me permet de retrouver la paix dans les moments où les nuages cachent mon soleil intérieur !
Honorer les aliments
Lorsque nous remercions et honorons les aliments, nous nous connectons non seulement à l’abondance de la Terre-Mère, qui nous nourrit, mais également aux éléments qui ont rendu possible la croissance des fruits et légumes que nous mangeons : la terre, le soleil, l’eau, le vent. Nous nous connectons aux animaux qui ont aéré le sol, pollinisé les fleurs, fertilisé la terre… Nous réalisons ainsi que nous faisons partie d’une grande communauté planétaire, que nous ne sommes pas seuls, que nous formons partie d’un Tout.
C’est toute cette grande communauté qui soutient la vie sur Terre que nous honorons par cette pratique !
De plus, nous activons la part énergétique des aliments, afin qu’ils se convertissent en la médecine dont notre corps a besoin.
Pour réaliser cette pratique, place tes mains au-dessus des aliments, paumes tournées vers eux. Tu peux faire une petite prière de remerciement, en pensant à toute cette grande communauté qui a contribué à ce que cet aliment arrive dans ton assiette. Demande que cet aliment soit la médecine dont ton corps a besoin, remercie pour cette abondance, et demande à ce qu’elle se multiplie pour tous les enfants de la Terre-Mère.
Aller dans la nature
La nature nous réconforte, nous ressource, nous guérit, nous équilibre…
Petite fille, j’avais découvert que me placer sous un arbre dans le jardin de mes parents lorsque je me sentais seule ou triste, me permettait de me sentir ensuite remplie d’amour, de force… J’en ressortais apaisée et confiante.
Aujourd’hui, aller marcher dans la forêt, dans la montagne, me promener près d’une rivière est devenu une façon essentielle pour moi de me libérer de mes énergies denses lorsque je les ressens (qui sont une nourriture pour les êtres de la nature), et de me ressourcer. Rien de compliqué à cela : il suffit de marcher pieds nus sur la terre, de mettre nos pieds dans l’eau si nous sommes près d’une rivière, de nous baigner (nus quand cela est possible), de respirer, d’enlacer les arbres, d’écouter le chant des oiseaux…
Célébrer la Pleine Lune
De la même façon que les rayons du soleil activent notre énergie masculine, les rayons de la lune activent notre énergie féminine. Ils sont chargés d’une information que notre corps capte à un niveau sensoriel. Ainsi, recevoir ces rayons nous connecte à nos cycles menstruels, à notre créativité. Il arrive souvent que de nouvelles idées, de nouvelles solutions, de nouvelles opportunités surgissent alors que nous célébrons la Pleine Lune.
Pour ma part, à chaque fois que je célère la Pleine Lune, j’en ressors avec un sentiment de paix, de sérénité, je me sens profondément connectée à la douce et puissante énergie de Mama Phaxsi (Grande Mère Lune).
La Pleine Lune nous aide également à nous libérer de la densité de nos émotions : nous pouvons lui confier nos problèmes, nos préoccupations, afin que son énergie nous nettoie et nous libère.
Les soirs de pleine lune, tu peux ainsi chercher un lieu, dans la nature quand cela est possible, afin de recevoir les rayons de la lune. Tu peux allumer une bougie, préparer un petit autel très simple avec quelques fleurs et éléments importants pour toi. Tu peux lui dédier une prière, faire une offrande à la Terre-Mère.
Et simplement prendre un petit temps de silence, d’écoute, d’observation… Ressentir. Parle avec Grande-Mère lune, confie-lui tes préoccupations, tes peines, et permets que son énergie te nettoie et te libère.
Dans cet article, je t’ai partagé quelques pratiques simples qui m’aident à maintenir mon bien-être et à vivre ma spiritualité au quotidien, à vivre en connexion avec la Terre-Mère, les éléments et l’Univers. Elles peuvent se réaliser seul(e), depuis là où nous sommes. Je réalise parfois plusieurs de ces pratiques dans une même journée, ou seulement une seule selon le temps dont je dispose.
J’espère qu’elles pourront t’inspirer. Si tu as d’autres façons de vivre ta spiritualité au quotidien, je serais ravie de te lire dans les commentaires !
Lors de mon précédent article sur les sagesses ancestrales et le monde moderne, j’ai évoqué le chemin que j’ai parcouru, et parcours encore, avec différents hommes et femmes médecines.
Tout au long de ce chemin, j’ai été entourée de personnes qui étaient elles aussi sur ce chemin de guérison. Pour moi, les cercles de femmes notamment, dans lesquels j’ai pu faire l’expérience de la sororité, ont été de belles expériences, profondément guérissantes et transformatrices.
Au sein de ces cercles, j’ai pu exprimer mes joies, mes peines, mes peurs, mes déceptions, mes colères, mes espoirs ; sentir qu’ils étaient accueillis avec bienveillance. J’ai été vue, écoutée, reconnue, consolée, soutenue, encouragée. J’ai pu célébrer un défi relevé, un pas accompli sur le chemin. Bien souvent, je me suis rendue compte qu’alors que je croyais être la seule à vivre telle difficulté, à ressentir tel sentiment, les autres vivaient la même chose !
Bien sûr, cela n’a pas été toujours facile, car sur ce chemin, nous sommes aussi confrontés à nos ombres, qui nous sont parfois révélées à travers les autres. Je me suis à certains moments comparée ou jugée. J’ai pu ressentir de l’envie…
J’ai alors découvert dans ces moments-là, que j’avais le choix : entre m’enfermer dans ces sentiments négatifs, en me jugeant, en jugeant les autres, en me refermant sur moi-même… Ou accueillir ces parts d’ombre qui font partie de moi… car au final, derrière ces sentiments « négatifs » se cache toujours une blessure. Le fait d’écouter ces parts de moi-même que je cherchais en temps normal à cacher, de les accueillir et de les partager en toute authenticité, dans un lieu où elles ont pu être entendues, accueillies, m’a donné l’occasion de les transformer et de les guérir.
Grâce au regard bienveillant des autres femmes, j’ai également retrouvé une perception bien plus positive de moi-même… Ces femmes m’ont permis de voir et de reconnaître mes qualités, les dons et les talents qui sont les miens.
Lors de rituels, j’ai également vécu des moments qui m’ont permis de me connecter à cette force tellement douce et puissante en même temps, tellement aimante et enveloppante de l’essence féminine. Cette force que l’on peut connecter, lorsque l’on vit ce lien d’amour, de sororité avec d’autres femmes.
Tant de fois lors de ces cercles, mon cœur s’est ouvert, tellement grand que je le sentais déborder d’amour…. pour ces femmes, ces soeurs de coeur tellement belles, tellement fortes et vulnérables à la fois, ces femmes qui me partageaient leur intimité, leurs blessures mais aussi leur courage de se mettre debout et prendre la responsabilité de leur vie afin de guérir leur passé, et pouvoir ainsi créer une vie plus libre, plus proche de leurs aspirations et de qui elles sont vraiment.
Je ressens tellement de gratitude pour ces femmes qui m’ont guidée, accompagnée, avec tellement d’amour et de patience, de confiance…
Tellement de gratitude aussi pour ces femmes qui aujourd’hui me font confiance dans les espaces que je propose ! Car après avoir tellement reçu, j’ai eu envie à mon tour d’offrir aux femmes un espace dans lequel elles peuvent se connecter à ce qui vibre au fond d’elles, dans lequel elles peuvent mettre en lumière leurs blessures, les croyances limitantes et les schémas qui n’ont plus lieu d’être pour pouvoir les transformer, et ainsi, avec le soutien des autres femmes, exprimer au monde qui elles sont, offrant ainsi à ce monde leur douce puissance féminine dont l’humanité a tant besoin !
👐 Si toi aussi tu as envie de vivre cette expérience, je t’invite à cliquer sur ce lien afin de découvrir les espaces que je propose !
Pour beaucoup, les sagesses ancestrales sont l’évocation lointaine, de quelque chose de mystérieux, d’inaccessible, réservé à des personnes vivant au milieu des bois, en tribu… Il y a l’idée d’un retour en arrière, incompatible avec notre temps et notre monde moderne. L’idée que ce sont des traditions extérieures à notre société, qui ne font pas partie de notre culture.
Pour ma part, le chemin que j’ai parcouru et que je parcours encore aujourd’hui avec les hommes et femmes médecines qui m’accompagnent, a avant tout été un chemin de reconnexion avec moi-même, avec mon essence, ainsi qu’avec la nature et le monde qui m’entoure.
Je pense que chacun de nous naît avec cette connexion, mais que nous la perdons très souvent en grandissant, lorsque nous entrons dans le tourbillon de la vie et que nos agendas deviennent si remplis que nous passons sans cesse d’une activité à l’autre, sans espace pour prendre le temps de nous poser, de ressentir notre intériorité, d’écouter notre intuition, de ressentir ce qui nous anime au fond de nous …
Lorsque j’étais petite, je me souviens que dans les moments où je me sentais triste ou seule, je sortais dans le jardin de mes parents et je me plaçais sous un sapin. Je ne peux pas décrire avec des mots ce qu’il se passait alors… Je me souviens que je ressentais une force d’amour qui me remplissait, qui me donnait confiance et foi en la vie… J’en ressortais avec un profond sentiment de plénitude.
Personne n’a appris à la petite fille que j’étais, que les arbres peuvent nous transmettre force et courage, nous nourrir, nous ressourcer… Cette connexion était là, en moi. Je l’ai découverte par moi-même, au contact de la nature.
Par la suite, j’ai grandi … et j’ai oublié cette connexion aux arbres. Je suis entrée dans le monde du travail, et j’ai mis toute mon énergie à essayer de rentrer dans un système qui ne me correspondait pas, dans lequel je me sentais malheureuse, très loin de mes aspirations et de mes rêves…
Je me souviens que les temps de vacances, pendant lesquels je partais plusieurs jours dans la nature loin de toute civilisation, étaient de véritables moments de joie et de paix. Je me promettais alors de ne plus retomber dans ce tourbillon, de continuer à prendre le temps de me connecter à la nature et à moi-même au retour … Puis j’oubliais très vite ces promesses, une fois de retour dans la « vraie vie ».
Tout au long de ces années, j’ai vécu plusieurs dépressions et burn-out, avec la sensation que cette vie, telle que je la vivais, n’avait pas de sens.
Et puis un jour, 2 lectures ont radicalement changé ma vision de la vie : il s’agissait de La Prophétie des Andes de James Redfield, ainsi que Les 7 plumes de l’aigle de Henri Gougaud. Ces livres m’ont en effet permis de mettre des mots sur ce que je ressentais depuis toujours de manière intuitive, et que j’avais mis de côté : la vie ne se limite pas à nos 5 sens, elle est bien plus vaste que ce que nous pouvons percevoir grâce à eux. Je comprenais à nouveau que le but de cette vie n’est pas seulement de réussir professionnellement et matériellement… mais également de pouvoir découvrir qui nous sommes et pourquoi nous sommes venus sur terre.
Ces 2 livres ont résonné en moi comme un puissant appel intérieur, pour me mettre en route sur mon chemin spirituel, « Le chemin rouge » dans les sociétés ancestrales.
Je me suis alors mise en quête d’hommes et de femmes pouvant m’accompagner sur ce chemin, et j’ai suivi différents enseignements de diverses traditions.
J’ai commencé à travailler sur mes croyances limitantes : à me rendre compte que j’avais créé ma vie à partir d’un système de croyances (transmises par la société, l’école, la famille…) et que si cette vie ne me convenait pas, au lieu de me plaindre en croyant que je n’avais pas le choix, j’avais la possibilité de la transformer et de changer mes croyances (j’en parlerai plus en détail dans un prochain article !).
J’ai pris le temps de ressentir ce qui avait du sens pour moi, ce qui me faisait vibrer, j’ai pris le temps de découvrir mes dons, mes talents, mes limites… Et petit à petit, j’ai transformé ma vie afin de lui donner une nouvelle direction. Pour cela j’ai dû prendre des décisions qui n’ont pas toujours été faciles (comme quitter l’Education nationale).
Chemin faisant, j’ai retrouvé ma connexion au monde invisible : à la Terre-Mère, aux éléments sacrés, aux arbres, à mes guides, à mes ancêtres… ce qui me permet aujourd’hui de me sentir plus forte, plus confiante car je sais que je suis entourée, protégée, soutenue, aimée.
Ma vie aujourd’hui est parvenue à un équilibre : avec des moments tournés vers l’extérieur, et également des moments de pause, de repli, pendant lesquels je me tourne vers mon intérieur. Alors je prends le temps de sentir ce qui pulse en moi, de me connecter à mes guides, à mon essence, au monde qui m’entoure, de transformer et guérir mes blessures.
Pour moi, les femmes et hommes médecines qui m’accompagnent sont des personnes qui n’ont pas perdu cette connexion au monde invisible, à leur essence divine, au cosmos… Cette connexion que nous avons tous au fond de nous. Elles et ils peuvent par là-même nous permettre, à nous qui l’avons perdue, de la retrouver.
En tous cas, les sagesses ancestrales me permettent de vivre une vie plus harmonieuse, plus équilibrée, beaucoup plus pleine de tout ce qui est important pour moi.
Dans un prochain article, je parlerai de la manière dont j’ai fait entrer ces sagesses ancestrales dans mon quotidien.