Pour beaucoup, les sagesses ancestrales sont l’évocation lointaine, de quelque chose de mystérieux, d’inaccessible, réservé à des personnes vivant au milieu des bois, en tribu… Il y a l’idée d’un retour en arrière, incompatible avec notre temps et notre monde moderne. L’idée que ce sont des traditions extérieures à notre société, qui ne font pas partie de notre culture.
Pour ma part, le chemin que j’ai parcouru et que je parcours encore aujourd’hui avec les hommes et femmes médecines qui m’accompagnent, a avant tout été un chemin de reconnexion avec moi-même, avec mon essence, ainsi qu’avec la nature et le monde qui m’entoure.
Je pense que chacun de nous naît avec cette connexion, mais que nous la perdons très souvent en grandissant, lorsque nous entrons dans le tourbillon de la vie et que nos agendas deviennent si remplis que nous passons sans cesse d’une activité à l’autre, sans espace pour prendre le temps de nous poser, de ressentir notre intériorité, d’écouter notre intuition, de ressentir ce qui nous anime au fond de nous …
Lorsque j’étais petite, je me souviens que dans les moments où je me sentais triste ou seule, je sortais dans le jardin de mes parents et je me plaçais sous un sapin. Je ne peux pas décrire avec des mots ce qu’il se passait alors… Je me souviens que je ressentais une force d’amour qui me remplissait, qui me donnait confiance et foi en la vie… J’en ressortais avec un profond sentiment de plénitude.
Personne n’a appris à la petite fille que j’étais, que les arbres peuvent nous transmettre force et courage, nous nourrir, nous ressourcer… Cette connexion était là, en moi. Je l’ai découverte par moi-même, au contact de la nature.
Par la suite, j’ai grandi … et j’ai oublié cette connexion aux arbres. Je suis entrée dans le monde du travail, et j’ai mis toute mon énergie à essayer de rentrer dans un système qui ne me correspondait pas, dans lequel je me sentais malheureuse, très loin de mes aspirations et de mes rêves…
Je me souviens que les temps de vacances, pendant lesquels je partais plusieurs jours dans la nature loin de toute civilisation, étaient de véritables moments de joie et de paix. Je me promettais alors de ne plus retomber dans ce tourbillon, de continuer à prendre le temps de me connecter à la nature et à moi-même au retour … Puis j’oubliais très vite ces promesses, une fois de retour dans la « vraie vie ».
Tout au long de ces années, j’ai vécu plusieurs dépressions et burn-out, avec la sensation que cette vie, telle que je la vivais, n’avait pas de sens.
Et puis un jour, 2 lectures ont radicalement changé ma vision de la vie : il s’agissait de La Prophétie des Andes de James Redfield, ainsi que Les 7 plumes de l’aigle de Henri Gougaud. Ces livres m’ont en effet permis de mettre des mots sur ce que je ressentais depuis toujours de manière intuitive, et que j’avais mis de côté : la vie ne se limite pas à nos 5 sens, elle est bien plus vaste que ce que nous pouvons percevoir grâce à eux. Je comprenais à nouveau que le but de cette vie n’est pas seulement de réussir professionnellement et matériellement… mais également de pouvoir découvrir qui nous sommes et pourquoi nous sommes venus sur terre.
Ces 2 livres ont résonné en moi comme un puissant appel intérieur, pour me mettre en route sur mon chemin spirituel, « Le chemin rouge » dans les sociétés ancestrales.
Je me suis alors mise en quête d’hommes et de femmes pouvant m’accompagner sur ce chemin, et j’ai suivi différents enseignements de diverses traditions.
J’ai commencé à travailler sur mes croyances limitantes : à me rendre compte que j’avais créé ma vie à partir d’un système de croyances (transmises par la société, l’école, la famille…) et que si cette vie ne me convenait pas, au lieu de me plaindre en croyant que je n’avais pas le choix, j’avais la possibilité de la transformer et de changer mes croyances (j’en parlerai plus en détail dans un prochain article !).
J’ai pris le temps de ressentir ce qui avait du sens pour moi, ce qui me faisait vibrer, j’ai pris le temps de découvrir mes dons, mes talents, mes limites… Et petit à petit, j’ai transformé ma vie afin de lui donner une nouvelle direction. Pour cela j’ai dû prendre des décisions qui n’ont pas toujours été faciles (comme quitter l’Education nationale).
Chemin faisant, j’ai retrouvé ma connexion au monde invisible : à la Terre-Mère, aux éléments sacrés, aux arbres, à mes guides, à mes ancêtres… ce qui me permet aujourd’hui de me sentir plus forte, plus confiante car je sais que je suis entourée, protégée, soutenue, aimée.
Ma vie aujourd’hui est parvenue à un équilibre : avec des moments tournés vers l’extérieur, et également des moments de pause, de repli, pendant lesquels je me tourne vers mon intérieur. Alors je prends le temps de sentir ce qui pulse en moi, de me connecter à mes guides, à mon essence, au monde qui m’entoure, de transformer et guérir mes blessures.
Pour moi, les femmes et hommes médecines qui m’accompagnent sont des personnes qui n’ont pas perdu cette connexion au monde invisible, à leur essence divine, au cosmos… Cette connexion que nous avons tous au fond de nous. Elles et ils peuvent par là-même nous permettre, à nous qui l’avons perdue, de la retrouver.
En tous cas, les sagesses ancestrales me permettent de vivre une vie plus harmonieuse, plus équilibrée, beaucoup plus pleine de tout ce qui est important pour moi.
Dans un prochain article, je parlerai de la manière dont j’ai fait entrer ces sagesses ancestrales dans mon quotidien.